Le créateur a caché bien des choses dans la nature. Des trésors qu’Il nous laisse découvrir à notre rythme, selon nos saisons. Dans la nature, il a caché pour moi du réconfort.
Je la vois. Plus que d’habitude. Elle me saisit et m’obsède. De mon hamac, j’écoute les oiseaux avec une attention nouvelle, j’observe leurs déplacements, que rien ne dérange.
Le soleil est une caresse, on peut presque sentir dans son aplomb un geste intentionnel de bienveillance. La chaleur qu’il dépose sur mon corps m’imbibe et se rend jusqu’à mon cœur.
Je guette aussi la pluie. Elle qui s’agence à mon humeur. Parfois, le ciel entier pleure avec moi. Je sens alors cette fragile harmonie qui s’installe entre le monde et moi. Je ne crains plus la pluie. Je le rejoins souvent lorsque je la vois arriver par la fenêtre. Je marche sous ses caresses. Les gouttes qui ruissellent semblent transporter mes tristesses hors de moi. Sa fraîcheur me redonne vie. C’est vrai, j’ai les idées plus claires sous la pluie.
Le seul endroit où je dors bien, c’est dans la forêt. Quand les arbres craquent et m’entourent et que les écureuils s’époumonnent sur mon passage. Je sens qu’il y a là, dans la vie sauvage, une absence d’urgence. Que je peux tout à coup prendre mon temps. Que guérir a le droit d’être long. Ici, où personne n’attend rien de moi, où les maringouins me traitent sans égard à mes variations, avec autant de voracité. Cette absence de pitié me fait du bien. Les maringouins ne perçoivent pas ma faiblesse, ils me perçoivent telle que je suis, une femme au sang gorgé de nutriments et de vie.
Je me plonge dans le lac. À l’aube, seule. Les bateaux dorment encore. Le brouillard n’est pas levé. L’eau est froide. Assez froide pour me saisir. Assez froide pour me rappeler toute cette chaleur bouillonnante qui existe encore en moi. Je m’éloigne de la rive. Au milieu du lac, il n’y a qu’elle et moi, la nature qui m’engloutit
« Je suis encore vivante !«
Je le dis à voix haute pour qu’elle m’entende. Je le redis encore plus fort. Des larmes coulent sur mes joues. Parce que j’y crois.
Oui, je suis encore vivante. Encore capable de nager. Je fais encore partie de cette création, de cet équilibre.
La nature n’en a rien à faire de mon arrêt de travail et de mes heures de sommeil augmentées. Elle ne se soucie pas de mon effondrement et de mon combat.
La nature me redonne généreusement ma place.
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Francine Lasalle dit
Je lis, tellement beau et vrai. Merci.
Puissent des bonnes pensées t’apporter du réconfort en attendant la santé.
Julie dit
Merci beaucoup Francine.
Jean Destin dit
Très belle plume poétique. Peut-être un jour publier cette belle sagesse que la nature nous manifeste à travers ton don d’autrice.
Julie dit
Qui sait !
Suzanne Martin dit
Merci pour cette belle réflexion sur la nature qui se mêle à ce que tu vie en ce moment .
Je te lie et je peux voir la grandeur de Dieu tout ce qu’il a crée pour nous .
J’ai toujours considéré la grandeur de la nature tout comme toi , quand j’y marche moi aussi j’avance parfois en versant quelques larmes de reconnaissance..
Ayant étudié les bienfaits des plantes dans ma vie et sur ma santé je ne peux que le remercier pour ce magnifique décor et ce qu’il m’a montré le bienfait des arbres
Comme tu nous le dis les animaux reconnaissent sa grandeur et en profite chaque jour .
Le créateur de tout ça à un rendez-vous avec toi assieds- toi , il viendra parler avec toi et tu le ressentiras dans tout ton coeur bonne journée ma belle Julie ♥️
Josée Fleurent dit
Bon matin Julie,
La nature a ce don de nous nontrer qu’il y a un temps pour chaque chose. Continue de prendre soin de toi et que Dieu te bénisse, toi et ta famille.
Bisous… Josée
Julie dit
Oui, un temps pour chaque chose, c’est exactement ça.
Desjardins Carmen dit
Merci Julie ! de nous faire voir encore mieux les belles choses de la nature et que tu
profites très bien des vacances.
Toutes ces petites merveilles qu’on retrouve, et apprécie du soleil, la pluie jusqu’aux bestioles, pas toujours bienvenue pour moi, mais elles ne sont pas là pour rien.
J’apprécie tes écrits énormément, car elles sont vraies….La vie.
Continue de mordre à pleines dents dans ton parcours de route.
Je t’aime beaucoup et c’est un plaisir renouvelé de te relire.
Avec tout mon coeur et ma tendresse
Julie dit
Merci tante Carmen pour tout cet encouragement et cet amour.