Je dédie cet article à toutes les victimes de la gastro saison 2016. Mes plus sincères sympathies.
— Maman, je vais vomir.
C’est déjà bien qu’il m’avertisse ! La dernière fois, il n’avait pas eu cette délicate attention…
On est vendredi. La première journée du long congé de Pâques. Ce congé que nous avons attendu et espéré ardemment.
Un long week-end dans lequel le bonheur était invité à nous rejoindre. On avait même essayé de « planifier » le bonheur, de lui faire un horaire… « Aller souper avec la famille, faire une super chasse aux cocos pour faire sourire les enfants (parce qu’on s’entend, leurs sourires c’est du bonheur en barre), voir quelques amis, « jouer à vendredi » 3 soirs de suite, magasiner un peu… » On avait le bonheur bien organisé.
Jusqu’à ce qu’il se décommande. Et que la gastro s’invite à sa place.
Une gastro méchante méchante. Pour laquelle on doit se taper une nuit blanche et de laquelle on ne se relève que bien des jours plus tard.
Maudite cochonnerie intestinale !
J’ai dit maudit. Je m’excuse même pas !
Pas de Tae-boxe pour moi le samedi matin (mon sacro-saint Tae-Boxe avec Jacques !), pas de souper avec la famille, pas de magasinage. Juste des gants jetables, du Lysol et des odeurs nauséabondes.
Et c’est sans parler de la paranoïa « contaminatoire » ! On est cinq dans la maison. Chacun se garde une distance aux autres plus que raisonnable. On a presque besoin d’un porte-voix pour se parler tellement on se tient loin !
Et le bonheur dans tout ça !? Je sais bien que ça ne se mérite pas… Mais il me semble quand même qu’on l’avait mérité notre fin de semaine de bonheur !
Et puis, lundi est arrivé. Le retour à la surface était imminent, on se préparait à retourner au front ! L’épicerie, les lunchs, le lavage…
Puis mon garçon, encore difficilement capable de tenir sur ses pattes, a proposé une partie de cartes.
Des cartes ? Vraiment ?
Difficile de lui refuser quoique ce soit, il venait vraiment de vivre un week-end apocalyptique !
On s’est installés, tous les cinq. On a accepté de se rapprocher un peu. Et puis, ça m’a sauté aux yeux !
Il était là, tout ce temps-là, le bonheur ! Il ne s’était pas désisté. C’est nous qui ne l’avions pas reconnu. C’est qu’il avait salement brouillé nos plans, le coquin !
Mais il était bien là, dans une partie de « Menteur ». Il éclaboussait mon garçon malade qui recommençait à faire danser ses sourcils. Il se dévoilait dans les yeux de mon amoureux qui me regardait l’air de dire « je commence à m’ennuyer de toi ». Il apparaissait dans le rire de mon tout-petit et dans les yeux de ma grande qui n’avaient jamais arrêté de briller.
Je le sais pourtant, le bonheur ça ne s’invente pas, ça ne se planifie pas, ça ne cadre pas dans un horaire.
Le bonheur, ça aime surprendre. Se cacher et sortir en criant « SURPRISE !» quand on ne s’y attend plus.
Le bonheur, ça se choisit. Ça se contemple. Ça se savoure…
…entre deux épisodes de gastro !
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