Une autre belle journée qui se termine avec mes cocos. Une journée grouillante, animée, pleine d’imprévus, comme toujours. Comme je les aime.
Dans l’auto, je me permets un peu de radio, question de me rappeler que, en dehors de ma petite classe, le monde continue de tourner. Et vlan! À nouveau ce discours qui, comme un poing bien fermé, me percute avec violence!
– Des hyperactifs, y’en a pas plus maintenant qu’avant! C’est les profs qui supportent pu de voir les enfants bouger! Ils voudraient qu’on donne une pilule à tous ceux qui gigotent un peu. Pis les enfants dans la lune c’est la même chose : s’ils savaient comment les intéresser, y’écouteraient sans problème!
Ça y est, ma journée commence à sentir moins bon. Elle a un petit arrière-goût désagréable. Ce n’est rien de nouveau, c’est un discours habituel. Un coup que nous sommes habitués d’encaisser, nous les profs intolérants prêts à inventer des TDAH et à distribuer du Ritalin comme des bonbons!
Peut-être que de tels enseignants existent… Le monde est plein de toutes sortes de gens! Mais attention, en 10 ans de carrière et ayant travaillé avec un bon nombre de collègues, j’ai n’ai pas eu le privilège (lire ici la malchance) de rencontrer l’un de ces spécimens rares.
En matière de TDAH, nous sommes clairement aux premières loges. Nous voyons passer toutes sortes de situations et entendons une belle variété de grandes déclarations dans les médias et sur le net! Honnêtement, un article après l’autre, il ne m’est jamais arrivé de me dire « c’est EXACTEMENT ça ».
Je pense que la vérité est éparpillée au peu partout dans ce grand cafouillis que nous peinons à comprendre.
Plusieurs clament haut et fort que le déficit d’attention est exclusivement génétique et biologique. C’est parfois vrai. Ça ne l’est parfois pas. Il arrive qu’un contexte de vie inapproprié et insécurisant jumelé à des prédispositions de tempérament provoque des lacunes dans le système neurologique. Il arrive aussi que la vie bardasse tellement nos petits qu’il soit juste normal qu’ils deviennent explosifs et n’arrivent plus à se concentrer…
D’autres diront qu’au contraire, tout cela ne dépend que de l’environnement. Que le TDAH est la conséquence d’un encadrement parental déficient. Là encore, le spectacle que je contemple chaque jour me dit qu’il faut nuancer! Bien sûr, un encadrement déficient pourra exacerber au maximum des problèmes d’attention et de gestion d’impulsivité. Mais je vois aussi des superbes familles où tout le monde s’investit, encadre et persévère sans pour autant que le TDAH ne disparaisse. À l’inverse, certains manquent grandement d’encadrement et n’ont pourtant pas de difficulté à tenir en place…
Il y a ensuite cette grande propagande anti-médication très populaire par les temps qui courent… Soupir….
Non, la médication n’est pas la meilleure option pour tout le monde. Oui, elle est scandaleusement sur-prescrite. Mais non, il ne faut pas l’écarter d’emblée… On ne peut pas lui enlever tout son mérite, n’oublions pas qu’elle sauve régulièrement des vies et des estimes malmenées!
La vérité est à quelque part au milieu de cette confusion.
Et nous, les enseignants, sommes-nous vraiment ces monstres intolérants et déconnectés? Une chose est sûre, nous sommes fatigués, les chiffres vous le diront. C’est un sur trois qui quitte la profession. La fatigue peut certainement amener de l’intolérance. Comme dans toutes les professions, il y a des gens plus sensibles que d’autres. Certains plus instruits. D’autres avec un meilleur jugement. Mais j’ai envie de croire que la majorité des enseignants ont plus de vécu, d’intelligence et de jugement que ces distributeurs de pilule sans cervelle joliment décrits en onde!
Je travaille en 1ère année. Je suis l’enseignante au front. Celle qui défriche. Celle qui annonce. Celle qui tente de démystifier les besoins et les situations. Je parle parfois de médication. Pas toujours. Je parle parfois de TDAH. Parfois non. J’essaie de m’y retrouver dans tout ça avec, toujours, une seule idée en tête : l’enfant. Cet enfant qui passera plus d’une décennie sur nos bancs d’école, qui devra écouter, travailler, s’adapter aux autres, de quoi a-t-il besoin pour en sortir grandi?
Une chose est sûre, il a toujours besoin de parents qui s’impliquent. Qui révisent son alimentation, questionnent (ou maintiennent) leur encadrement, font preuve d’une grande patience et d’un investissement inconditionnel. Il a toujours besoin d’un milieu sécurisant et de limites bien établies. Parfois cela suffit. Parfois non.
Il a souvent besoin d’ouverture de la part de ses enseignants. D’une plus grande liberté de mouvement, d’un coin plus tranquille pour travailler. Il a besoin qu’on lui répète, qu’on le guide, qu’on lui rappelle, qu’on l’encourage, qu’on croit en lui. Là aussi, la patience est à l’honneur! Parfois cela suffit. Parfois non.
Et lorsque que toutes ces belles manoeuvres ne suffisent pas. Ou pire, lorsque personne n’est prêt à les mettre en place, que les parents ne se présentent pas aux rencontres ou refusent d’admettre les difficultés, et bien non, je ne baisse pas les bras. Je passe au plan C. Je parle de médication…
Ce qui préoccupe les enseignants, ce n’est pas de voir se tortiller votre petit; nos classes sont pleines de petits gnomes gesticulants, c’est ce qu’on appelle avoir 6 ans! Ce qui nous turlupine, c’est lorsqu’il n’arrive plus à apprendre. Lorsque tout lui paraît une montagne, qu’il perd ses amis. Lorsqu’il est si fréquemment repris que son estime de soi dégringole et qu’on le retrouve au tapis, écrasé comme une crêpe. Ça, oui, ça nous dérange. Et ça devrait vous déranger aussi…. Si une médication peut l’aider à se relever, alors peu importe ce que facebook en dira, je serai cette enseignante qui demande une médication.
Évidemment, je ne suis pas toujours bien reçue! Tout ce qui circule ici et là a souvent bien plus de poids et de crédibilité que les recommandations d’une vulgaire enseignante frisée. Vulgaire enseignante qui voit défiler depuis plus de 10 ans des enfants. Qui tente chaque année toutes sortes d’expériences pour les aider.
– Oui, mais vous n’avez pas étudié le DSM ni la psychologie!
Très vrai… Mais j’ai chaque jour, chaque année, un portrait global du développement de nos enfants en plein visage. Et, surtout, j’ai comme premier souci de voir vos enfants s’épanouir. C’est mon travail. C’est ma profession.
Je ne suis pas à la chasse aux TDAH. Seulement parfois on nous demande de mettre des mots sur les réalités. Et la réalité, c’est que je croise chaque année une petite poignée d’enfants pour qui la gestion du focus et du contrôle sont clairement problématiques.
J’inventerais bien d’autres mots pour en parler, je serais sans doute mieux reçue… Mais en attendant, peut-on arrêter de craindre ces quatre lettres comme la peste et s’asseoir pour en discuter? Peut-on laisser de côté les guerres de pilules et s’occuper sans tarder de ce qu’on peut faire pour maintenir la tête de votre enfant hors de l’eau et lui éviter de se noyer dans ce cadre scolaire où il devra nager encore de longues années?
Lorsque parents, professeurs et pilule font équipe, on voit parfois des petites bestioles grouillantes devenir champions de natation! Et c’est un magnifique spectacle!
Et vous, petit farfelu qui m’accusez en onde d’avoir inventé le TDAH et de le voir dans ma soupe, et bien je vous pardonne. Je ne gaspillerai pas mon énergie à vous en vouloir, j’imagine que, comme tant d’autres, vous ne savez juste pas… Mais ici, sur ma petite tribune à moi, je me permets de me porter à la défense de mes semblables qui sont plutôt silencieux, faute de crédibilité sur la place publique.
Retour dans ma voiture. Je ferme la radio (une bonne chose de faite)! Sur la banquette arrière, mes enfants s’agitent, crient et ne tiennent plus en place.
Aurait-on saupoudré un peu de TDAH dans leur soupe?
Sur le même thème:
Surdiagnostique-t-on le TDAH (par Julie Leduc, Coup de pouce)
Patricia dit
Même si ce texte date d’un an , c’est ma réalité d’aujourd’hui. Mon fils a commencé en avril dernier juste avant son 7 ième anniversaire. Et il se passe pas une semaine sans que je remette en question si j’ai bien fait si je peux remplacé la médication par du naturel. .. mais en même temps. … mon fils était destiné à échouer sa première année. Depuis que je savais en déc que le TDAH le hantait j’ai assayer des trucs ici et là. L’échec semblait enivitable et son estime plate comme une crêpe. Il perdait ses amis et les troubles de comportements se dessinaient sur sa feuille de route. Pour la dernière étape je me suis décidée. J’ai pleuré dans le stationnement un bon moment en avant d’être capable de sortir de mon auto. J’ai été chercher se médicament dont je redoutais tant! Ce fut le début d’un jour nouveau . Il a réussi de justesse son année. Son comportement c’est amélioré ( sûrement moins de colère parce qu’il arrivait à rien ) . Il s’est refait des amis avec qui il avait arrêter de jouer. Son estime revient et il re souri ! Il est encore taquin il a un sens de l’humour bien développer. Mais avec ses amis il entre en deuxième sans anxiété ni maux de ventre et pas de pleurs et ne crie plus détesté l’école.
Melissa Cloutier dit
C’est exactement ça! (Était-ce en majuscules?!?)
Sans farce, merci pour ce billet, vous dites ce que je pense tout bas. toujours un plaisir de vous lire!!!
Nadine dit
Merci de si bien expliquer et si simplement!
Ginette Levesque dit
Bravo Julie ! j’ai atterri sur ton site par hasard mais le hasard fait bien les choses. Continue lâches pas.
Petit commentaire.Si les professeurs sont jugés c’est que les parents ne sont pas prêts à entendre la vérité et nie que leurs enfants pourrait être TDAH.. IL existe tellement de façon de le diagnostiquer avant de dénigrer un professeur ils devraient faire de l’introspection et aller valider avec un professionnel. Je crois que les enseignants sont les mieux placés auprès de notre enfant. C’est eux qui le voit concentré ou non sur une tâche, c’est eux qui leurs apprennent à 90% la scolarité. Mon fils est TDAI (impulsivité), médicamenté, dyspraxie, dyslexie et dysorthographie et jusqu’en 2ième année malgré ses problèmes d’apprentissages il a eu des enseignantes merveilleuses prêtent à tout pour essayé de l’aider….mais dans une classe de 25 élèves. Mon fils était très aimé à cet école tant des élèves que des professeurs, un baume sur le cœur d’une maman quand tu le vois en perte d’estime de soi et qu’il se traite de nul. Il a redoublé et se dirigeait droit dans un mur, chaque jour une montagne à escalader mais c’est un enfant courageux et persévérant. On m’a offert une classe spéciale en difficulté d’apprentissages dans une école primaire régulière.Nous sommes aller visiter et s’est fait traiter de nul par un régulier…on le connaissais mm pas. Oh que non mon fils tu n’iras pas là…et j’ai fait des recherches recherche sur internet pour une école pour les troubles d’apprentissages et miracle la seule au Québec école Vanguard à Montréal. Dur, dur d’y rentrer mais une maman peut défoncer des portes pour ses enfants. Demande d’admission aout 2012 acceptation juin 2013. Cet école a changé littéralement la vie de mon fils. Tous les profs sont des orthopédagogue, ils sont 12 élèves par classe et tous les spécialistes sont là. Une école formidable. Mon fils a repris confiance et obtiens de bonnes notes. Le plus positif dans tout ça c’est qu’il ne se sent pas juger car tout le monde est comme lui. Vanguard n’accepte pas par contre les troubles de comportements et la déficience intellectuelle seulement troubles d’apprentissages. Bref, je vous fait savoir qu’une telle école existe et fait des miracles avec nos enfants en troubles d’apprentissages. les démarches sont ardues mais cela en vaut la peine.
Ginette
Une maman imparfaite dit
Bonjour Julie,
Votre article est excellent!
Je suis une maman de 3 enfants, dont 2 avec un TDAH. Vous expliquez si bien toute la complexité de ce trouble. Je suis de ces parents qui ont la tête en dehors du sable et qui voit la vie de ses enfants se dérouler.
L’entrée à l’école m’a permise de réaliser que je n’étais pas la seule coupable des difficultés de mes garçons. Même les professeurs voyaient que mes garçons étaient incapables de se contrôler et de rencontrer les exigences de base d’une classe. Malgré la volonté et un grand besoin de reconnaissances, mes garçons n’y arrivaient tout simplement pas!
J’ai attendu jusqu’en 2e année pour mon grand, avant d’aller rencontrer le médecin. J’étais morte de peur, à l’idée de lui faire prendre des médicaments. Ce n’est que le début d’une longue aventure, il a 12 ans aujourd’hui et ce n’est pas terminé!
Pour mon petit, qui aura bientôt 7 ans, j’ai patienté jusqu’à la fin de sa maternelle. Il était assis sur un gros ballon en classe et les exigences étaient adaptées pour lui, afin qu’il vive des réussites à l’école. Malgré l’interventions d’une équipe scolaire incroyable, j’ai réalisé à la fin de l’année que mon petit ne pouvait pas se contrôler sans aide supplémentaire.
Je suis de ces parents qui font tout pour aider leurs enfants, s’il y a un problème, il y a une solution. Je ménage ni temps, ni argent pour les supporter. J’ai pensé longtemps que j’étais une mère incompétente…, aujourd’hui je sais que je suis une maman de qualité, qui fait de son mieux!
Je fais équipe avec les professionnels de notre école, je reconnais la qualité de leurs observations et j’écoute leurs recommandations. Sans eux, mes garçons n’évolueraient pas aussi bien. Merci à tout ceux qui travaillent avec cœur!
Claudia Bourgeois dit
Bonjour!
Bravo et merci pour ce superbe texte dans lequel je me retrouve à 100%
Daniel Leblanc dit
Bonjour Julie,
D’emblée, je tiens à vous féliciter pour la qualité de votre plume et la justesse de votre argumentaire! Pour ma part, j’occupe un poste de directeur d’école primaire depuis plus de vingt ans. Auparavant j’ai été enseignant pendant plus de 10 ans et j’ai aussi fait un petit détour de deux ans au centre administratif à titre de directeur adjoint des services éducatifs. Je suis aussi parent de deux garçons. Un d’eux a bénéficié d’une médication (concerta) à l’adolescence. Les effets positifs furent grandement aidants pour lui. Comme vous, les propos démagogiques m’amènent à réagir vivement! Toutefois, je dois avouer que je suis particulièrement inquiet et préoccupé par le nombre exponentiel de diagnostics qui sont rendus. Le taux de prévalence reconnu avoisine les 7 %. Quand on y regarde de plus près, ce taux est largement dépassé dans plusieurs établissements. C’est plus que questionnant, voire même alarmant. Il n’est pas du ressort des enseignants de trouver les causes, mais les constats actuels obligent les responsables de la Santé publique à se pencher sur ce phénomène. Les neuro-stimulants ne sont tout de même pas des jujubes. Malgré mon malaise, je prends beaucoup de mon temps à convaincre des parents du bien-fondé de la médication… Pas simple!!!!
yvon langelier dit
Je me rappelle étant jeune c’était la bicyclette ,le ballon, le baseball, le hockey balle, la glissade fallait qu’on nous crient après pour aller manger aussi bien le diner que le souper aujourd’hui les jeunes font du sport avec les x box et compagnie des texto je pense a 7 ou 8 ans tellement de cas d’enlèvement d’enfant tu peut pu les laisser jouer dehors comme avant sans surveillance la vie n’est plus ce qu’elle était les enfants ont une croissance et une énergie a gaspiller et ne le font pas cé normal qu’ils ne restent plus en place énergie concentré en petit pot accumulé et faut que ca sort mais a la place ons donne des pillules qui les rends vedge dur a comprendre le monde d’aujourd’hui
Caroline dit
Bravo pour cet article. Le fils de mon conjoint est arrivé dans ma vie quand il avait 6 ans. J’ai découvert cet univers avec courage. Car, oui, il en faut. Mes filles à moi n’avaient pas cette problématique d’hyperactivité.
Quand le bébé est arrivé, j’ai dû sonné l’alarme à 11 mois. Son cheminement n’était pas comme mes filles. Aujourd’hui,4 ans, il est diagnostiqué TDAH, opposition, impulsivité, rigidité, dysphasie et dyspraxie verbal modéré à sévère. Vyvanse le matin et dexedrine le soir. Et certaine soir, mélatonine… Il va à la garderie quand il peut, car il fait la scolarisation 4 ans handicapé pour le préparer à l’école, il est suivie à l’hôpital RDP par une équipe formidable, il fait aussi passe-partout pour l’aider à s’intégré à sa future école et il devrait commencé bientôt le Bouclier. Je ne peut travailler car ma job principal est de voir au bon développement de mon fils. C’est ma PRIORITÉ. Pour ceux qui diront que j’en fait trop. Moi au moins, je m’implique et je fait tout ce que je peut pour l’aider à sa base…j’ai vu beaucoup de parent se mettre la tête dans le sable, ce n’est pas aidé. Et je ferait le même suivie quand il sera à l’école, et serait à ces côté peu importe ceux qui voudront me faire lâcher prises. Aujourd,hui, il est à l’opposé de ce qu’il était il y a juste 5 mois…Il arrive à se concentré et est même capable d’écrire son nom(difficile mais reconnaissable, WOW) Il m’apprend et m’épate à chaque jour. Et quel sens de l’humour…
sylvie lebel dit
Bonjour, je suis une maman d’un beau gars de 13 ans. depuis la troisième année il prend une médication qu’il l’aide à bien suivre dans le groupe. Il fait partie d’une plus petite gang de jeunes dans la lune… il ne dérange pas dans la classe, il n’est pas hyperactif donc plus souvent oublié… avant que j’accepte l’option de la médication je me suis rebellée. y’en était pas question. mais j’ai du me rendre à l’évidence qu’il avait besoin de quelque chose. Il prend maintenant de l’adérall et il va très bien. et étonnamment à l’âge de 42 ans on m’a diagnostiqué le même TDA. Je viens de commencer la médication à mon tour… WOW. c’est le jour et la nuit! alors ne faites pas comme moi, n’attendez pas, la médication aide vraiment.
Julie Bienvenue dit
Merci pour ce texte qui fait du bien à la méchante mère que je suis. Je me suis posée tellement de questions à partir du moment où mon fils a eu environ 4 ans. Je cherchais où j’avais fait erreur dans l’éducation, l’encadrement que mon mari et moi lui avons offert. À lui, mais à nos trois autres enfants aussi. Même chose, identique. Sauf que les trois autres n’ont pas reçu le même diagnostique. Vers la fin de sa troisième année, son professeure (merci Mme Mariette) nous a aidé à cheminer vers le TDAH. Au début de sa médication, tout a changé : son attitude, son aptitude à écouter et assimiler la matière à l’école, à écouter les consignes lors des pratiques de soccer, la disparition des nuit de somnenbulisme, la diminution de l’impulsivité, bref, toute sa vie a été chamboulée positivement. Nous sommes maintenant arrivée (il a aujourd’hui13 ans) à une autre étape : a demander l’aide du CLSC. Je découvre que ce sont des intervenants SANS préjugé qui ont à coeur… d’aider ces enfants (ados) à repousser leur limites, à comprendre leur TDAH, à l’apprivoiser, à travailler leur estime à la hausse. Et en terminant pour les personnes qui pensent que nous donnons Ritalin et Concerta à nos enfants pour avoir la paix, dites-vous bien au contraire que, afin d’aider notre enfants à canaliser son energie (même en étant médicamenté) nous bougeons. Oui, oui, bouger. Faire du sport, des activités extérieurs. Tous les jours, surtout en vacances! Alors, pour la paix, nous repasserons!
Julie C. dit
Tout simplement BRAVO Julie, j’ai adoré ton article. Mon fils a 7 ans et est médicamenté depuis l’âge de 5 ans. Le mélange parent-encadrant et impliqué + enseignante super extraordinaire + médication font des miracles chez mon ptit homme. Je vais continuer à te suivre et merci pour ce beau texte.
Julie C. Maman de Charles-Étienne 7 ans
sonia tremblay dit
Je suis la maman d`un grand garcon de 11 ans qui a eu un diagnostique d`anxiété chronique il y a 4 ans et apres des mois de thérapies,une école spécialisé et beaucoup d`encadrement , d`amour et d`acceptation, nous sommes sur la bonne voie. Tout les enseignants et éducateurs spécialisés qui ont rencontrer notre route on une part dans l`amélioration de l`états de mon fils. Il faut etre indulgent envers les professeurs, les écoutés, ils passent plus d`heures que nous avec eux. Il n`y a pas de famille type ou de situation qui font en sorte que nos enfants ont des troubles partant du TDA au troubles psychologique plus grave, il faut juste en temps que parents a accepter la situation et aider les autres a aider nos enfants. Je n`ai jamais rencontrer un enseignant qui n`a voulu coopérer dans le processus de mon enfant et je ne comprends pas la nouvelle génération de parents qui accusent les professeurs de ne pas supporter leurs enfants, soyez moins permissif et plus compréhensif.
Sonya dit
La nouvelle génération de parents est celle des enfants Roy. Ils ont toujours tout eu simplement en se roulant par terre. Dommage. Bon. C’était une simplement réaction de ma part. Où sont rendues nos valeurs? Il faut se rappeler comment nous étions enfants. Allez jouer dehors, soyez respectueux et appréciez ce que vous avez au lieu d’envier ce que les autres ont. Nous sommes si choyés au Québec. Profitons de la vie et montrons à nos enfants qu’il faut être reconnaissant. Point!
Claudia dit
Bravo pour ce bel article! Vous exprimez clairement ce que je pense!
Martine dit
Votre réalité professionnelle ressemble à la mienne: enseignante de 1ère depuis 12 ans! Votre texte m’a beaucoup plu et m’a interpellée! Je l’ai partagé avec plaisir! Si tout le monde pouvait comprendre combien on les aime gros ces petits…bravo pour votre plume qui parle adroitement d’un sujet délicat!
Julie dit
Merci beaucoup Martine!
Chantal dit
Tellement compliqué …. le sujet est vaste …. Mon fils, s’il n’était pas médicamenté, je crois bien qu’il ne serait plus avec moi ! C’est tellement déroutant, déstabilisant , quand tu fais tout ce que tu peux, que tu vois tous les spécialistes possibles , et que c’est encore très difficile pour lui ! Rajoutez un trouble d’opposition et d’impulsivité par dessus l’hyperactivité, mélange explosif ! Ah oui, et les problèmes reliés à l’adoption dans son cas …. je sais même pas si c’est hériditaire ou causé par la malnutrition avancée dans laquelle il était à son arrivée ! En tout cas, le petite pilule, je ne l’oublie pas le matin ! sinon, la tornade passe … et me rappelle mon devoir !
Pash dit
wow, juste wow, message lancé et j’espère sera reçu!!!, wow, merci Julie
karine martel dit
J’adore ton article…je suis moi-même enseignante depuis 15 ans et j’ai 3 enfants dont 2 médicamentés pour le moment, le troisième n’ayant que 3 ans…Lorsque tu dis que l’enfant deviendra peut-être, avec l’aide de tous et de la médication, un poisson capable de nager ds l’eau, tu as trouvé les bons mots. Ma fille va avoir 13 ans dans 2 mois et elle a commencé sa médication il y a maintenant 6 ans. Ça n’a pas toujours été rose, nous les avons toutes essayées(médications), nous avons vécu des moments de découragement et avons même cessé au début de sa 4e année:((( Pauvre enfant, elle n’arrivait pas à apprendre. Imagine….avec persévérance, elle a fait sa 5e et sa 6e années en sports-études et elle est ds la même option au secondaire…Nous avons de quoi être fiers:))) Sans sa médication; elle serait loin d’avoir ce parcours. Mon fils a débuté plus tôt, car il a le gros kit(TDAH avec impulsivité et dès le premier mois à la maternelle son estime de soi en a pris un coup…Il est en 4e année et chemine très bien:))) Pour nos deux enfants, nous avons toujours de beaux commentaires positifs les concernant et ils vivent de belles réussites scolaires et sociales:)) J’en aurais long à écrire également sur ce sujet…
Julie dit
Merci pour votre témoignage. En effet, il y en a long à dire sur ce sujet!
Sylvain Bérubé dit
Ce que j’adore de cet article, c’est qu’il nous rappelle que les NUANCES sont importantes, archi-importantes ! Que les médias sensationnalistes, uniquement à la recherche de cotes d’écoute, cessent de nous « poivrer » en pleine face des demi-vérités… Et vivement qu’on redonne de la crédibilité à ceux qui passent plus de temps avec les enfants que les parents eux-mêmes, souvent…
Merci 🙂
Melanie Villeneuve dit
Super article Julie ! C’est toujours un plaisir de te lire !
C’est vrai que les enseignantes sont parfois vites sur la « gâchette » pour diagnostiquer ce qu’est le TDAH. Je pense que notre formation universitaire ne nous a pas préparé sur ce type de clientèle… celle que nous rencontreront le plus au régulier. Vivant maintenant avec un petit bout d’homme qui est médicamenté depuis qu’il a l’âge de 2 ans 10 mois (horreur… ben oui, méchante mère et enseignante que je suis !). Plus mon fils évolue, plus je me rends compte que le TDAH n’est pas qu’une affaire de grouillotte et d’être dans lune. On parle de problème de sommeil, de la mémoire à court terme, d’un déficit important dans les fonctions exécutives qui entraîne parfois des troubles du langage et empêche la compréhension des normes sociales sans compter les crises d’anxiété et le besoin inévitable de routine. Jamais auparavant je n’avais entendu parlé de tous ces problèmes en lien avec le TDAH. Je crois que la population (et surtout les enseignants) est encore mal informé de ce qu’est réellement le TDAH. Je suis certaine, de la surmédicalisation chez ses petits des humains diminuerait si nous savions tous les critères nécessaires pour en venir à un tel diagnostic ! J’espère qu’un jour, les pendules seront remis en place et que l’enfant, qui a un besoin de bouger, soit également reconnu comme un enfant tout simplement et que celui qui a des besoins particuliers, je sois pas jugé, mais aidé et surtout compris par son entourage.
karine martel dit
Très bien dit….Mon pédiatre n’a pas vopulu médicamenté mon fils avant son entrée scolaire et ce n’était pas facile du tout à partir de 3 ans…
Rachel dit
Bravo Julie!! J’aime tellement te lire, tu as une sagesse hors du commun. Je travaille en milieu scolaire aussi ( service de garde ) et je partage totalement ton opinion! 🙂 Continu ton beau travail.
Rachel Boily