Vous êtes-vous déjà demandé si tout le monde ressentait la caresse du vent de la même manière ? Vivait ses chagrins avec la même intensité… Ressassait ses doutes avec si peu de relâche.
Bien sûr, j’avais bien cru percevoir que j’avais le « piton émotion » souvent collé et que je vivais parfois avec une petite surdose d’intensité. Et je me souvenais avoir eu beaucoup de difficultés, étant enfant, à composer avec la force de mes émotions que je comprenais si mal.
Et puis voilà que dernièrement, la question de la normalité, tellement relative, a jailli avec force dans mon cerveau.
Est-ce normal d’avoir de la peine pour si peu ? De trépigner de joie pour un simple rayon de soleil bien placé ? De pouvoir décrire avec précision toutes les activités ayant eu lieu dans ma maison en l’espace de deux reniflements ?
C’est ce moment que Facebook et ses Cookies ont choisi pour m’envoyer leur dernier article à la mode en pleine face !
L’hypersensibilité… Cette étrange faculté de décupler les sensations. De tout ressentir un peu plus fort. D’avoir le volume du cœur et du corps toujours une coche plus haut que les autres.
Une caractéristique assez répandue mais suffisamment rare pour que les personnes affectées se sentent parfois incomprises.
J’ai lu cet article et ai eu l’impression d’avoir soudain la permission d’être ce que je suis.
Est-ce parce que je suis hypersensible que je pleure régulièrement en faisant mon jogging ? Ni de joie, ni de peine. De satisfaction, d’intensité, de bien-être.
Est-ce pour cela que je cherche constamment à partager mes moments forts ? Que je m’en veux à mort à la simple idée d’avoir pu blesser quelqu’un ?
Que j’ai toujours de longs discours à faire sur mes petits bobos ? Que les bruits ressemblent plus souvent qu’autrement à des agressions ? Que j’étriperais à deux mains tous les conducteurs de motos qui me terrifient par leurs pétarades ?
Est-ce parce que je suis hypersensible que je sursaute au moindre bruit inattendu et ressens chaque jour des élans forts de joie et des vagues de peine sans explications ?
Que je ne peux m’empêcher de penser avec tremblements que l’on choisit de vivre à chaque seconde ou l’on ne meurt pas.
Est-ce parce que je suis hypersensible que j’espère à chaque année avec démesure le moment où le vent du printemps s’infiltrera enfin sous ma petite robe d’été et caressera mes jambes en dansant dangereusement dans son coton fragile ?
Est-ce pour cela qu’écrire m’est aussi facile et salutaire ? Que la simple élaboration d’un souper me fait parcourir un dictionnaire complet d’émotions… enthousiasme, colère, déception, satisfaction.
Je croise souvent des gens qui me paraissent avoir cette même sensibilité. Et chacune de mes rencontres avec eux me fait le plus grand bien. Comme si, entre nous, on arrivait à se reconnaître.
Tout ressentir plus fort, est-ce un bien ou un mal ? Une force ou une faiblesse. La question n’est pas simple. Si les émotions et les sentiments négatifs semblent prendre plus de place, il en va de même pour l’émerveillement, la beauté. On ressent plus fort les caresses, les bonnes odeurs et la fierté.
Et peut-être qu’on aime aussi avec un peu plus d’intensité ?
Quoi qu’il en soit, à moins de travailler fort à s’insensibiliser, ce n’est pas du domaine des choses que l’on peut changer. Il faut donc se permettre d’être comme on est.
Accepter, comme un cadeau du ciel, d’avoir à vivre juste un peu plus fort…
Vous vous reconnaissez ? Manifestez-vous en commentaire ! Ça fait toujours du bien de se rendre compte qu’on n’est pas tout seul.
À lire aussi:
Et s’il avait une hypersensibilité sensorielle ? par Juliette Lequinio
Hypersensibles et fiers de l’être, passeport santé
Tante Helen dit
Hé oui Julie!
Tu fais partis de celles -ci!
Bienvenue dans là gang des incomprises!!
Des hypersensibles,!!!des gens qui réagissent plus fort que la moyenne,!!!
Je savais pas que j’étais ainsi avant qu’on en parle tant!
Pourquoi on se sent comprise par une personne et m,oins par un autre???
Nous avons la même sensibilité.
Je regarde ma belle petite Camille qui est aussi une hypersensible.
La vie est plus difficile pour elle,
Ses émotions sont tellement fortes,les belles émotions,
La joie,la gratitude,le bonheur,l’appréciation,Ca c’est plus acceptable.
Mais les autres aussi fortes,la frustration,l’anxiété,l’inquiétude,la colère,
Ceux la sont moins bien accepter par son entourage et par elle même par le fait meme.
Il y a les autres et les hypersensible.
Nous devons vivre avec .
La vie est merveilleuse et belle!!!XXX
Josée dit
Effectivement, je me pose parfois la question : Pourquoi l’émotion me monte facilement « au coeur et au corps », comme tu le dis ? Ma réponse : « C’est moi, j’aime qui je suis, j’apprécie ma sensibilité et ne me reconnaîtrais pas autrement »
Céline dit
JE VOUS AIME DONBIN, toi et tes formidables émotions!
Merci pour ce partage de mots si justes en ce chaleureux matin de septembre!
D’habitude je commente juste sur facebook et pas ici mais là ça débordait… pas le tenps de changer de plateforme!
Papa_poule dit
Je reconnais ma petite Mathilde, tellement! Toujours pleine d’intensité, dans le bonheur ou dans le malheur, on dirait qu’elle ne vit pas les choses au même niveau que les autres – elle parle fort, elle explose de joie ou de drame infini… Pour elle aussi c’est un défi, mais elle est tellement attachante, parfois on envie sa capacité à jouir PLEINEMENT du moment présent.
Priscilla Bertrand dit
Enfin quelqu’un qui mets des mots sur mes états d’âmes…