De la pâte à modeler. Voilà à quoi on peut comparer le cerveau de nos tout-petits. D’accord, la nature a décidé d’avance de la couleur et des propriétés de cette pâte, mais pour le reste, ce que nous leur apprenons est déterminant et les façonne pour toute la vie.
Il est donc légitime de se questionner sur les grandes vérités de la vie que l’on veut « impérativement » transmettre à nos enfants. Puisqu’ils sont à l’âge où ils boivent nos paroles sans les remettre en question, il faut judicieusement choisir ce qu’on leur inculquera :
Les bonbons c’est mauvais. Les crottes de nez c’est toxique! Les mamans sont les plus belles….Les papas sont les plus forts! S.v.p. et merci, c’est magique! Ceux qui mangent des légumes grandissent vraiment, vraiment plus. Ceux qui se couchent de bonne heure aussi… Réveiller papa et maman, c’est VRAIMENT grave.
Les choix ne manquent pas. Pour notre part, nous aimerions que nos enfants puissent croire, irrémédiablement, que Dieu existe. Nous aimerions qu’ils le prennent pour acquis. Mais catastrophes, voilà qu’ils interprètent tout ça un peu n’importe comment! Dieu devient le Père Noël, Peter Pan est son meilleur ami et il aime mâcher d’la gomme…Au secours!
Quand Dieu devient « la bonne fée maraine ».
Ma fille (3 ans)
– Jésus, j’aimerais que tu viennes dans ma maison et que tu prépares ma robe pour que je puisse me marier. Je voudrais aussi que tu trouves mon beau prince. Amen
Quand Dieu est tout à coup notre meilleur « pot » .
Mon cadet (3 ans)
– Hey Jésus, tu veux d’la gomme? J’en ai au kiwi.
Quand Dieu n’a vraiment rien de mieux à faire…
Ma fille (3 ans), en levant les yeux au ciel
– Jésus, tu veux dessiner avec moi?
Quand Dieu se met à nous parler :
Mon cadet (4 ans).
– Maman, des fois j’entends Dieu dans mon coeur. Il me dit: Veux-tu jouer avec moi patate?
Quand les super-héros se confondent :
Ma fille (3 ans), son cousin (5 ans) :
Ma fille – Toi, est-ce que tu aimes Jésus?
Cousin – Oui! Mais tu sais il y a des gens qui pensent que Jésus est pas vrai. Et bien ils sont en danger!
Ma fille – Humm…mais peut-être que Peter Pan peut les sauver???
Cousin – Non, c’est Jésus qui peut les sauver.
Ma fille – Mais non, il est attaché sur la croix, il ne peut pas bouger!
Cousin – Mais non, depuis qu’il est entré dans mon cœur il n’est plus attaché.
Ma fille (après réflexion) – Tu as bien raison!
D’accord, ça fait un peu peur tout ça! Mais d’un autre côté, je me dis qu’ils auront bien le temps de mettre leurs idées en place et de comprendre. Au fond, l’important c’est qu’ils sachent qu’il existe un Dieu qui les aime, peu importe la place qu’il prend pour le moment dans leur imaginaire non?
Quand Dieu devient une évidence :
Ma fille (3 ans),
Elle se promène en répétant :
– Jésus, Jésus!?
Puis, perplexe, elle me regarde en disant :
• Maman, Jésus ne répond pas.
Pas une seconde, dans sa petite tête, elle n’a pensé que ça se pouvait que Jésus ne soit tout simplement « pas là ». Si je ne le trouve pas, si je ne l’entends pas, c’est qu’il ne parle pas. C’est tout.
Mission accomplie….Non?
Céline Marcotte dit
Comme quoi il ne faut pas nécessairement laisser nos appréhensions nous guider.
Merci de m'encourager à la nouveauté!
Marie-Pier dit
Ah! Julie!
Si tu savais à quel point ce post me rassure sur la "normalité" de mes enfants… Chez nous, Laure-lou a une petite (grosse!) tendance à voir Dieu comme sa bonne fée marraine… Moi qui imaginais que ma fille était irrécupérable, j'entrevois finalement qu'elle s'en sortira peut-être!
Caroline Martel dit
SUCCULENT!!!
Comme j'aime te lire belle amie xx