Juste du vrai….(permettez-moi de rêver)

Aujourd’hui, place à la politique!  Je vous l’avais bien caché, mais il se trouve que j’ai une véritable passion pour la politique et je me tiens bien au fait des derniers développements.  Voici donc mon analyse de la campagne électorale qui bat son plein actuellement….

…  Vous m’avez crue!!!???   Vraiment?  Et bien vous avez eu tort.  En ce qui me concerne, la politique relève beaucoup plus du « mal nécessaire » que de la passion.  J’aimerais qu’il en soit autrement.  Mais je trouve que ça pue.  Vraiment.

Je suis peut-être très frisée, mais je ne suis pas stupide  (on m’a toujours fait des blagues douteuses concernant l’état de mon cerveau versus la forme exubérante de mes cheveux).  Je sais bien que la politique, c’est SUPER important.   J’essaie de m’y intéresser le plus possible parce que j’aurai beau pelleter des nuages autant que je voudrai, les vrais changements passeront par la politique.  Je le sais trop bien.  Pourtant, quand je mets mon nez dans les journaux et les programmes électoraux, ça ne sent pas le changement.  Ça ne sent pas la prise en main.

Ça sent la mascarade.   Ça sent la grosse machine.  Ça sent le pouvoir, l’amour-propre et la corruption.

Ça sent le « tout-croche ».

Je me suis fait un plaisir de déloger Charest aux dernières élections parce que j’avais encore espoir de trouver plus « vrai » ailleurs.  Mais je me rends compte qu’en politique, quand on cherche du vrai, on trouve…pas grand chose.

Je rêve de m’asseoir tour à tour devant Pauline, François, Philippe ou Françoise et de jouer à « Je te tiens par la barbichette » juste pour voir.  Voir qui saurait me mentir sans rire.  Voir qui pourrait me regarder vraiment dans les yeux.   Moi, électrice potentielle.  Est-ce que l’un d’eux pourrait me dire juste du vrai  (juste du frais)!

Je ne suis pas certaine de pouvoir les blâmer.   Je n’ose même pas imaginer la pression quand on embarque dans la grosse machine, quand on devient chef d’un parti, d’une nation.  Chacun tire son bout de la couverte, on ne peut jamais plaire à tout le monde.   On veut être un bon chef, mais on veut aussi se trouver le plus grand nombre de « supporters » possible.  J’imagine qu’il doit être très difficile de se battre pour ses convictions et de garder ses mains blanches et son cœur pur…

Je mourrais d’envie de savoir quelles étaient les réelles aspirations de nos chefs à leurs tout débuts.  Quelque chose me dit qu’ils ont probablement tous laissé tomber nombre de leurs belles convictions en cours de route.

Depuis quelques années, j’ai le cœur dans la gorge à chaque élection.   Parce que je suis une rêveuse.   Je rêve de quelqu’un qui n’aurait pas en tête sa réélection à tout prix.  Un défenseur de la droiture prêt à crier « au meurtre » à la moindre lueur de corruption.   Quelqu’un qui serait prêt à défier l’étiquette et les traditions pour se pencher sur des causes qui en valent la peine.

J’aurais toute l’admiration du monde pour un candidat qui saurait se hisser jusqu’à la direction d’un parti sans avoir laissé tomber en chemin notre système d’éducation qui mérite d’être remis en question.   Un candidat pour qui régler les problèmes en santé ne serait pas négociable.   Un candidat prêt à s’attaquer à nos dettes même si cela impliquait de ne pas être toujours populaire.

Mais surtout, surtout, je cherche quelqu’un qui aurait le courage de nous dire les choses telles qu’elles sont.  Pas de discours typiques sans saveur avec des promesses directement adressées aux électeurs encore indécis.

J’aimerais lire le journal et écouter les bulletins de nouvelles sans avoir constamment l’impression qu’on me « bullshite » sans modération.

Je suis certaine que plusieurs se sont lancés en politique en croyant être ce « super candidat » intègre qui changerait les choses.   Je suis certaine qu’ils ont frappé un mur, deux murs, trois murs….

Mais je les encourage à persévérer.  Et je nous encourage, nous électeurs, à continuer d’exiger plus de transparence de la part de nos chefs.

Je ne ferai JAMAIS de politique.  Je suis une grande naïve, on me dévorerait tout cru.  Mais franchement, j’en ai marre de toujours voter pour « le moins pire ».  J’ai bien hâte que quelqu’un, à nouveau, me fasse rêver.