Depuis que me voilà blogueuse, j’ai reçu plusieurs commentaires à propos de mon fils cadet, que nous surnommons affectueuse « no.2″! D’après les statistiques, il génère beaucoup d’intérêt de votre part. Certains ont même eu le front de dire « Quand ça ne parle pas de ton garçon, ça ne m’intéresse pas » (coucou Jérôme)!
Je consacrerai donc l’entièreté de cet article à mon enfant-vedette. (Quand ça deviendra de l’exploitation, s’il-vous plaît avertissez-moi.)
Cet enfant est en fait la définition même d’une catastrophe (Événement brutal qui bouleverse le cours des choses, en provoquant souvent la mort et/ou la destruction.) Il est entré dans le monde comme un Tsunami qui déferle. Il a bouleversé, secoué, ébranlé, dès ses premiers jours. Petit bébé hurlant, jamais vraiment fatigué et extrême en tout, nous avons passé de longs mois à tenter de comprendre ce qui le faisait tant pleurer! Maintenant que nous le connaissons mieux, je crois savoir… L’étiquette de son pyjama devait l’agacer… Il était sans doute offusqué que je lui donne son biberon du bras gauche… Peut-être qu’il n’aimait pas la musique qui jouait, l’odeur de son savon ou la manière dont on le regardait. Il était attaché trop serré, il aurait préféré une tuque bleue, il n’arrivait pas à mettre son jouet du côté désiré, ne supportait pas la goutte de pipi dans sa couche… Encore aujourd’hui, il peine à mettre ses bas parce que le moindre petit repli de tissu le rend fou. Il refuse systématiquement ses bobettes de Diego parce que l’étiquette « le gratte ». Il sait quand le couteau a touché la confiture avant d’être utilisé pour mettre du beurre sur ses toasts. Il a cette sensibilité extrême qui fait de lui un être unique. À deux ans, il écoutait les postes de radio en disant « non- non – non -OUI!!!! » parce qu’on venait soudainement de trouve LA chanson qui se fondait à son humeur du moment.
Mais plus encore que cette sensibilité, ce qui le caractérise, c’est la passion! Je me souviens que, tout petit, il ne marchait jamais. Soit il était immobile, soit il courait. Pas de demi-mesure! Même chose pour la parole; soit il bougonnait, soit il chantait. Jamais de ton neutre, jamais de gris, que noir ou du blanc! Son rire est un torrent, ses calins ont la force des géants. Dans un moment émotif, mon mari, à peine exaspéré pas les crises incessantes de ses deux ans, m’a un jour révélé le fond de sa pensée :
– Le pire, c’est que je l’envie! J’envie cette passion qu’il a! Plus tard, il vivra tout à fond, il s’investira complètement dans ses projets… S’il arrive à se gérer, ce sera une force d’être aussi déterminé et passionné! J’aimerais parfois être comme lui…
Bon, je sais bien que les petits garçons d’âge préscolaire têtus et prêts à hurler des heures pour avoir ce qu’ils veulent courent les rues! Vous en avez probablement quelques-uns dans vos maisons. Évidemment, mon no.2, c’est le mien, alors forcément je le trouve dont spécial! Peut-être parce que cette passion et cette sensibilité évoluent dans un esprit profondément créatif.
Depuis ses premiers mots, il a toujours su me surprendre. En fait, il dit rarement quelque chose de prévisible! IL y a eu cette période où il cherchait des pieuvres sous son lit… Quand j’étais enceinte de mon 3ème, il priait pour un «frère-pieuvre ». Il s’est fait une amie araignée à qui il a inventée une vie. Il redoute le bruit des fourmis qui travaillent pendant la nuit. Il a peur que le terre soit étourdie à force de tourner, qu’il ne reste plus d’enfant sur la terre quand lui et ses amis auront grandi. Comme il est amusant de l’écouter jouer à son insu, du pur divertissement! Hier encore, je l’ai entendu dire à sa sœur, avec qui il jouait :
– Par exemple sais-tu pourquoi tu peux pas venir me voir dans ma chambre? Tu sais bien, c’est parce que les super-héros n’aiment pas la visite!
Un simple souper aux côtelettes de porc peut donner un tas de répliques mémorables :
– Maman, pour manger du cochon, ça prend vraiment beaucoup d’eau…Sais-tu pourquoi? C’est parce que c’est tellement dégueulasse que il faut mette du ketchup. Mais le ketchup, dans la bouche, il disparaît vite. Alors il faut boire beaucoup, beaucoup d’eau pour que le cochon disparaisse aussi….
– Hey, joue pas sans moi, j’arrive, il me reste juste 2 cochons à manger!
– Coudonc, personne m’applaudit ici! J’ai mangé tous mes cochons!
Il a le sens du spectacle, la fibre du divertissement. Et nous, heureux parents, sommes aux premières loges de ce spectacle, parfois salissant, parfois épuisant, parfois bruyant, mais toujours unique et infiniment impressionnant!
Bien sûr, chaque enfant est mémorable. Mais je pense que ceux qui nous demandent plus sont souvent ceux qui ont le plus à donner en retour. Mon garçon est riche de multiples manières et enrichi, tout autant qu’il a boulversé, nos petites vies tranquilles.
Une joyeuse catastrophe quoi….!
Caro dit
Je ne sais plus quoi te dire en commentaire…. à chaque fois que tu postes et que je te lis…. tu fais ma journée!!!!
Kristina Bastien dit
J'adore!! encore une fois..!
taika baillargeon dit
hum … délicieux … du toi tout craché!