Nos vies sont trop pleines. Sur-meublées d’ambitions, surpeuplées de relations sans profondeurs. Remplies d’obligations que l’on dépoussière chaque jour et de rêves qui eux, croulent sous les particules qui s’accumulent.
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Julie la maman

Maman à volonté!
Par Julie 4 commentaires
Les vacances vont bon train. Rien de bien extravagant, un peu de chalet, la tournée des parcs. On s’applique à faire tous ces petits riens que nous n’avons jamais le temps de faire avec les enfants; vélo, jeux de société, bricolage, etc… Le temps file, comme le chaud vent de l’été.
Je suis enseignante, je vous le rappelle. Mon enviable congé estival (sans solde, je tiens à le préciser) est donc d’une durée tout à fait respectable. Mais au cœur de ce répit, j’entends une trame de fond. Parfois un gémissement, parfois une chanson. Certains jours c’est une franche lamentation, d’autre fois une pâle complainte. Au cœur de la canicule, je m’arrête pour investiguer sur la source de cette pollution auditive persistante. [Lire la suite…]
Julie la prof

La Covid-triste
Par Julie 4 commentaires
Ça aura pris 19 jours. 19 jours à ma solitude pour devenir triste.
Et quand je parle de solitude, ce n’est pas que je sois si seule… Mon toit abrite aussi 4 autres êtres grouillants et pétillants. L’homme et la progéniture.
C’est plutôt que, comme le dit si bien Daniel , nous sommes seuls ensemble.
J’aime la solitude et son ami silence. J’aime ce lieu où l’esprit s’égare sans interruption, sans invasion.Et pourtant, après 19 jours, le besoin de l’autre est devenant plus grand que l’amour de la solitude.
Cette solitude qui, en temps de pandémie, a perdu son équilibre. Les familles confinées avec de jeunes enfants en manquent. Les gens seuls en ont tellement qu’ils ne savent plus quoi en faire. Elle est chez les uns trop présente, chez les autres trop rare.
À elle s’attache ma tristesse nouvelle…
La tristesse du manque d’étreintes et de sourires. Celle qui vient avec l’éloignement des proches, de la famille. La nostalgie des bonjours matinaux au travail et des compagnons de dîner. Et celle de nos activités chouchou qui nous ont été enlevées.
Et surtout, je crois même plus que tout, la tristesse d’avoir quitté mes élèves sans leur dire au revoir. Le manque que crée leur absence dans mes journées. Même si je m’adresse à eux quotidiennement, il n’y a plus leurs visages, leurs rires, leurs sourcils froncés et leurs mains levées. Leur énergie pour faire passer les journées à vitesse grand V. [Lire la suite…]