Vendredi, JE T’AIME!

On fait des hommages à ceux qui meurent, à ceux qui vivent depuis longtemps.  À ceux dont la carrière est longue et à ceux dont elle a été trop courte.  À ceux qui prennent leur retraite et à ceux dont les idées ont changé le court des choses.

Mais toi, toi ô vendredi, quand pense-t-on à t’offrir l’hommage qui t’es dû?!

Tu existes depuis très longtemps pourtant…  Tu n’as jamais pensé à prendre ta retraite et ta simple existence ensoleille hebdomadairement la vie de millions d’êtres humains!  Alors juste pour toi, voici mon humble hommage, mon authentique déclaration d’amour :

On t’attend toute la semaine.  Quand les jours sont plus sombres, on se console à l’idée que tu arriveras bientôt.  Tu es un motivateur et un anti-dépresseur très puissant!  Et tu n’as aucun effet secondaire… (ou presque).

Quand tu es là, les choses prennent une allure complètement différente!  Le réveil a oublié de sonner?  Le retard au boulot est assuré…  Oui, mais on est vendredi!  La panique est aussitôt écartée!  On se donne même le droit de paresser encore une minute.

À l’école, les enfants grafignent les murs tellement ils sont agités!  Mais peu importe, il n’y aura pas de lendemain; on est vendredi!  Alors on supporte avec le sourire, on pardonne tellement plus facilement, on sort notre plus grande indulgence.  Les enfants finissent par le savoir; le vendredi, pas de retenue, pas de devoirs supplémentaires; c’est une journée de grâce!

Quand tu es là, on accepte de quitter le travail en laissant de grosses piles d’ouvrage inachevé sur notre bureau.  Sans même se laisse perturber.  Quoi?  C’est vendredi!  On a deux jours pour oublier que cette pile existe!  Avec deux jours et quelques verres de vins, on devrait y arriver!

Quand tu es là, nos enfants ont le droit d’être malade.  Tu as vomi partout?  Ne t’en fais pas, c’est vendredi!  On peut tous y passer, on n’aura qu’à tout annuler et se reposer, rester en pyjama sans avoir à se faire remplacer!

Mais le moment où je t’aime le plus, où mon cœur bat à tout rompre juste à penser que tu existes, c’est quand je mets le pied à la maison après la journée de travail.  Le souper peut bien attendre; il n’y a ni bain, ni devoirs!  Il n’y a que nous, un verre à la main, à se raconter tout ce qu’on avait oublié de se dire le reste de la semaine!  Tu es un thérapeute de couple hyper-efficace et un sexologue chevronné…

Les enfants ne veulent pas dormir?  On leur accorde vite notre bénédiction;  c’est toi qui nous inspires!  Le vendredi n’a pas de lendemain.

Je sais, tu n’existes pas pour tout le monde.  Le vendredi est le propre des gens qui travaillent!  Dans mes longues vacances d’été, tu me manques un peu…  Tu ressembles à n’importe quelle autre journée, tu perds ta magie, ton charme n’opère plus.

Tu es là pour les travailleurs, pour leur permettre de reprendre leur souffle et surtout, de savourer l’indicible satisfaction du devoir accompli.

Ma vie sans toi serait aussi goûteuse qu’un bloc de tofu mou.  Tu es mon repère dans le temps, mon incontournable répit, mon ticket de permission pour les folies!

J’encourage tous les valeureux guerriers qui profitent de tes bons soins à partager cet hommage pour qu’enfin, te soit rendu l’honneur qui te revient!

Car vendredi, ô vendredi :  NOUS T’AIMONS!Studio Juzolie

P.S.  Je lève mon verre à tous les travailleurs qui, à l’aube de ce nouveau week-end, dégustent ce vendredi bien mérité!  ENJOY!

Autres petites lectures du vendredi:

Jokes de filles, jokes de gars

Tout le monde est sourd!